Chère Dounia (210 000€ la bague de fiançaille... je dis ça
je dis rien),
Je t’aime. Je m’appelle HC, mais tu peux m’appeler H. Il m’a
fallu quelques mois et beaucoup de courage pour pouvoir t’écrire cette lettre,
que dis-je cet hommage, que dis je encore cette ôde, mais que re-dis-je encore
cette déclaration, mais que re-dis-je re-encore cette sérénade manuscrite.
Je t’aime plus que tout au monde, je t’aime plus que la plus
sèche de mes crottes de nez quand elle se détache de mes parois nasales sans
avoir à trop mettre le doigt... je t’aime comme mes glaires quand ils
jaillissent de ma bouche au 1er raclement de gorge sans frôler mes
lèvres, je t’aime comme mes points noirs quand j’arrive à les faire exploser
sans laisser de trace sur ma peau de bébé.
Je t’ai découvert à la télé, tu étais rayonnante comme un
clignotant de Logan, tu étais lumineuse comme une enseigne de Sexshop, tu étais
fine comme une plaque de pellicule sur un crane dégarni, tu incarnes la beauté
arabe dans tout ce qu’elle a de plus poilu.
Tes sourcils épilés au sabre, carré comme un Kiri, noir
comme un Mexicain à la sortie d’une mine de charbon, me font penser que le
cubisme à de beaux jours devant lui.
Je ne te cache pas qu’à l’annonce de ton mariage, une vague
de tristesse m’a submergé, j’étais sur le point de me faire naturaliser Qatari
pour te faire la cour, quand je fus pris de court, par la triste
nouvelle : Ton manager va t’épousailler, pourtant moi aussi j’ai des
atouts... moi aussi j’ai déjà une femme, moi aussi j’aurais fais de toi ma 2ème
épouse, je t’aurais logé dans notre chambre d’ami.. j’imaginais déjà nos
soirées le Samedi soir entrain de tirer au sort si ce sera ‘On n’est pas
couché’ ou Rotana...
Tu nous aurais réveillé ma 1ère femme et moi, en
nous chantant un air de Cacadem Saher ou de Georges Wafwouf... tu nous aurais
fais des ateliers Nail Art dans le salon, tu nous aurais montré comment faire
des boucles anglaises quand on a des cheveux en fil de fer...et on aurait coulé
des jours heureux, ma 1ère femme, toi, moi, et tous les enfants
qu’on aurait eu... on les aurait appeler Soultane, Prince, Amir, Cheikh et
Cheikha...
Je t’aime Dounia, j’aime comment ton accent marocain s’est
transformé en 2 semaines en accent égyptiens, pour se transformer en accent
Bahreini... je suis sur que dans quelques mois t’auras un accent gabonais,
avant d’avoir un accent Pakistanais,
J’aime ton maquillage aussi discret qu’un Daniel Galvan
déguisé en Dora l’exploratrice... écarlate comme un derrière d’orang outang.
Dounia, ma Dounia m’aimeras tu un jour ? Quitteras tu
ton qatari pour moi ? Viendras-tu te blottir dans mes bras, pour
qu’ensemble nous pétions sous les draps, et que mes flatulences aux effluves
odorantes épousent tes vents aux odeurs de Houmous enivrantes
Amoureusement
HC